En mars de cette année, j’avais pris la décision d’abandonner WordPress, que je trouvais un peu trop surchargé pour mes besoins. À cette occasion, j’ai totalement repensé mon site et la façon de publier ainsi que de le maintenir. J’ai alors bricolé un site statique, plutôt minimaliste sur la forme comme sur le fond. J’en touche un mot dans l’article À la recherche du web perdu. J’avais pour projet d’écrire un article dédié à cette refonte, sur ma nouvelle façon de m’organiser et de publier. Un article qui, malgré un dossier rempli de notes, d’un brouillon et de captures d’écran, n’aura finalement jamais vu le jour.

Cependant, j’ai une fois de plus tout remis en question. Hier, j’ai réinstallé WordPress et, à nouveau, migré tout mon contenu. Le besoin de simplicité et de maîtrise que je souhaitais concrétiser via la précédente refonte s’est finalement avéré plus controversé que ce que je l’imaginais. J’avais pourtant pris beaucoup de plaisir à coder et bricoler cette désormais ancienne mouture de Cafélog, version site statique.

La simplicité ? Bof. Avouons-le, j’avais mis en place une sacrée usine à gaz, qui bien que gratifiante à faire tourner dans un premier temps, a fini par générer davantage de frictions que je l’imaginais quand je souhaitais publier du contenu.
Le site statique que j’avais conçu me demandait de passer par plusieurs étapes pour publier un article ou une page. Voici, en gros, ce que la publication d’un article impliquait une fois celui-ci rédigé avec iA Writer, Notes ou TextEdit.
- Lancer un serveur PHP localement
- Intégrer manuellement tout le contenu à publier au format HTML en partant sur un gabarit de base, identique pour tous mes contenus
- Mettre à jour la page d’accueil avec un lien vers le nouvel article
- Après avoir vérifié que la version locale du site et de mon article étaient conformes, synchroniser mon projet local avec le dépôt distant sur GitHub
- Exécuter un script de déploiement fait main qui : envoyait via FTP uniquement les fichiers modifiés localement sur mon serveur mutualisé OVH, exécutait un script de mise à jour du flux RSS et mettait à jour le fichier sitemap.xml

C’était grisant, au début, cette impression de maîtrise, mais au final c’est devenu pénible, un frein à la publication. La procédure était tellement lourde que j’avais noté toutes les étapes dans le README.md associé à mon projet.

Publier un article me demandait une organisation telle que, pour m’y retrouver, j’avais disposé mes différentes applications sur trois bureaux distincts :

Le besoin de maîtrise ? Certes, sur ce point j’étais comblé. Mais c’était trop. Le workflow de publication aurait certainement été plus léger si j’étais parti sur une solution de site statique existante, comme 11ty ou Hugo, mais je souhaitais vraiment tout faire de mes petites mains.
Cette tentative de migration de WordPress vers un site statique maison m’aura néanmoins permis de remettre un peu les mains dans le développement web, comme je l’avais souhaité lors de mes résolutions il y a quelques années. J’ai ainsi pu faire un peu de HTML et CSS, mais également du PHP, du JS, me familiariser avec Git et m’essayer aux scripts Shell. J’ai fait appel à l’IA pour m’assister dans ma tâche. Le fait d’avoir un certain bagage technique, une culture de l’informatique et du web, m’a permis d’écrire les bons prompts et d’être en mesure de comprendre ce que me proposait l’IA, ainsi que de tester, de remettre en question, de corriger, etc.
En conclusion, j’ai donc fini par revenir à une solution que j’estime plus simple. Moins puriste dans l’approche, mais qui reste néanmoins un compromis qui me convient. Et même si je ne la maîtrise pas de bout en bout, cela génère moins de frictions quand je souhaite publier du contenu, et c’est le principal. Ce bon vieux WordPress, sa base de données, ses extensions… font à nouveau vivre Cafélog. Reste à voir quand est-ce que me viendra à l’idée de remettre à nouveau tout cela en question !
